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Club sportif Sedan Ardennes : une partie de bras de fer

Tout le monde est d’accord : il faut sauver Sedan, au bord du dépôt de bilan et de la relégation. Mais comment ? La rencontre prévue très prochainement entre le préfet des Ardennes et Jean-Luc Pioner permettra-t-elle de débloquer la situation ? Car la mano à mano entre le repreneur présumé du CSSA et le président du conseil général Marc Durand se concentre autour de la question du centre d’entraînement et de formation de Bazeilles.

Le président du conseil général des Ardennes n’ose pas vraiment y penser. Cependant, il ne peut s’empêcher d’y rêver tout haut. « Il suffirait à Yannick Noah, cette année de naissance, et à son fils Joachim d’abandonner qu’un jour de salaire, et le club de Sedan est sauvé ! » Imagine Benoît. Mais voilà ! Le songe d’une nuit de printemps frileux ne ressemble en rien à la réalité économique soudanaise du moment. « Dans les 15 jours qui viennent, il vaudrait mieux qu’il se passe quelque chose » prévient ainsi le sénateur UMP. Prochainement, la rencontre programmée entre Jean-Marie, le repreneur présumé du CSSA, et le préfet des Ardennes, publiquement muet pour le moment, permettra-t-elle de débloquer une situation gelée sur le sort du centre de formation et d’entraînement de Bazeilles ? Estimés par l’administration des domaines autour de 5,5 millions d’euros, sans compter les 400 000 à 500 000 € de travaux à prévoir pour une indispensable remise aux normes, le centre de Bazeilles concentre aujourd’hui l’essentiel de la partie de bras de fer que se livre Jean et René.

Subventions illégales

La question de la garantie d’emprunt que devraient apporter les collectivités locales (conseil général et régional, fils de Sedan…) Concentre aujourd’hui l’essentiel du blocage. « La caution, ce n’est pas dans ma culture » affirme d’emblée Jean-Luc. « À la limite, il vaudrait mieux racheter le centre et payer l’emprunt grâce aux loyers, entre 300 000 et 500 000 € de redevance par an ». Cette position, établi dès novembre 2012 a cependant rapidement se heurte à l’interrogation sur la légalité d’une telle démarche. « On nous a alerté sur le côté illégal d’un tel rachat » explique aujourd’hui le président du conseil général.

Même la solution imaginée un temps « crédit-bail » pour acheter le fameux centre de Bazeilles et finalement abandonné. « Il faut un appel d’offres européens. On n’a eu qu’une seule réponse conforme aux quais et des charges, celle de la banque postale » poursuit Marc. « Et on nous a tout de même expliqué que, compte tenu des difficultés financières du club de Sedan, toute aide pourrait être considérée comme une subvention illégale. Une autre consultation juridique a abouti à la même conclusion. Au pénal, on ne s’expose pas. Mais aussi vite, on n’est pas conforme ». Selon le président du conseil général, même les services de la préfecture de son départ favorable à une telle acquisition. Difficile de vérifier, le préfet Pierre Jordan se refusant jusqu’à présent à communiquer publiquement sur l’épineux sujet.

Après le renoncement de la caisse des dépôts et consignations, via la SAS patrimoniale des Ardennes, à s’impliquer dans le dossier du rachat parce qu’elle ne voyait dans cette opération « pas assez de visibilité de rentabilité », ne ressentait finalement plus aux yeux des juristes du conseil général que la solution d’une garantie à l’emprunt éventuel contracté par le voulait repreneur pour prendre position du centre de Bazeilles. « On arrive à 75 %. À Jordan de trouver les 5,5 millions d’euros » indiquent Jean-Marc, affirmant sans ambages qu’il ne proposera son assemblée « qu’une affaire juridiquement blindée ».

Aucune solution !

« Pourquoi ce qui est possible au Mans ou à Auxerre ne l’est pas à Sedan ? Pourquoi le conseil général ne veut pas sauver le club ? » Questionne encore fiévreusement Jordan, contacté par téléphone la semaine dernière. L’ex patron de la caisse d’épargne Champagne-Ardenne stigmatise ainsi les changements successifs de position du conseil général des Ardennes, évoquant même un recul extraordinaire depuis l’été dernier. On est passé d’un rachat du centre de Bazeilles crédit-bail, et maintenant une garantie d’emprunt explique-t-il, estimant en outre que la garantie d’emprunt des collectivités ne dépasse pas les 65 % et non les 75 % formulés par Jordan. Encore faut-il trouver un investisseur ! Et pour l’instant, je n’ai trouvé ni l’investissement, ni le prêteur. Il craint même n’avoir aucune solution pour le moment. « Ce qui coince, ce sont les 10 millions d’euros de besoins en financement » fut celui qui ne veut pas apparaître comme le sauveur parce qu’il n’y a pas de cash, même s’il affirme arriver à Sedan avec la foi du charbonnier. Pourtant, ne répète-t-il pas à l’envi conseiller de retirer du dossier. On l’a écrit il y a un mois. Coup de bluff pour forcer les négociations et obtenir 100% des garanties d’emprunts des collectivités ? En tout cas, avec un club potentiellement relais gables, englué jusqu’au cou dans les difficultés financières, Marc estime, comme d’ailleurs Jordan, qu’il faut désormais aller vite regrettant au passage, « la perte de temps depuis l’été dernier ». Il se donne en tout cas jusqu’au mois de mai pour trouver une solution. Après ? C’est l’inconnu.

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